1. Monnaies communautaires et complémentaires
Bien que souvent utilisées de manière interchangeable, « monnaie communautaire » et « monnaie complémentaire » font strictement référence à des phénomènes subtilement différents.
Monnaies complémentaires sont conçus pour s'intégrer à la monnaie traditionnelle afin de répondre à des objectifs que le système monétaire conventionnel ne peut pas atteindre.
Monnaies communautaires Les monnaies communautaires sont un sous-ensemble de monnaies complémentaires liées à une communauté spécifique, délimitée et limitée. Cette communauté peut être, par exemple, géographique (monnaies locales), commerciale (systèmes de crédit mutuel) ou même en ligne (monnaies numériques). En tant que telle, une monnaie communautaire est conçue pour répondre aux besoins de cette communauté définie, généralement sur une base non lucrative.

2. Monnaies basées sur le temps
Les monnaies communautaires les plus largement utilisées pour reconnaître la valeur des activités négligées par l’économie traditionnelle sont banques du tempsLe principe de ces monnaies est simple : une heure de travail équivaut à une unité de tempsLes échanges entre les membres sont assurés par un intermédiaire, qui met en relation les demandes d'un membre avec les compétences offertes par les autres. Cela incite les gens à aider les autres membres de leur communauté et peut donner aux personnes isolées ou économiquement exclues, comme les personnes âgées, la possibilité d'« acheter » des services qu'elles ne pourraient autrement pas se permettre et de sentir que leurs propres compétences sont valorisées et nécessaires aux autres.
Un deuxième modèle utile pour accroître l’inclusion sociale, qui est un dérivé des banques de temps traditionnelles, est celui des monnaies basées sur le temps, souvent appelées systèmes de crédit-temps. Bien que fonctionnant sur le même principe qu’une heure, un crédit, ce modèle permet de surmonter certaines limites des banques de temps : notamment, les échanges ne se limitent pas aux échanges entre individus ou par l’intermédiaire d’un courtier central. Au contraire, la monnaie elle-même – qu’elle soit physique ou électronique – sert de médiateur aux échanges, circulant librement entre tout individu ou organisation désireux de l’émettre ou de l’accepter.
3. LETS (Systèmes d'échange locaux)
Les LETS sont aujourd'hui essentiellement des systèmes de crédit mutuel destinés aux particuliers, plutôt qu'aux entreprises. Les membres d'un LETS font connaître leurs compétences et leurs services et les échangent avec d'autres membres en échange de crédits. Les LETS sont destinés à mobiliser la capacité latente d'une communauté en fournissant à la fois un forum et moyen d'échange en dehors de l'économie de marché conventionnelle. Les réseaux sont gérés de manière coopérative et autorégulés et sont généralement associés aux idéaux d'autonomisation, de localisation et de développement communautaire. Contrairement aux banques de temps, ils ont pas de courtier central et les membres négocient les prix des services, les crédits étant normalement valorisés sur une base individuelle par rapport à la monnaie nationale, plutôt qu'en fonction du temps.
Médias de transaction

En règle générale, les monnaies complémentaires utilisent un ou plusieurs des supports de transaction suivants :
- cartes à puce avec diverses fonctionnalités
- Cartes magnétiques zz (avec bande magnétique/puce contenant les informations du compte)
- Codes QR zz
- SMS (service de messages courts)
- Puces RFID (identification par radiofréquence) intégrées dans des cartes ou d'autres appareils
- cartes d'exposition (cartes devant être présentées au point de vente)
- jetons
- pièces
- notes de papier
- bons d'achat
- chèques
- codes à barres
- Applications pour appareils intelligents