Le Lab Méditerranée pour la Coproduction 

de l'innovation sociale

Le terme « coproduction » trouve ses origines académiques dans le secteur public, dans les travaux de la lauréate du prix Nobel Elinor Ostrom[je] et d’autres économistes dans les années 1970 qui ont étudié collaboration entre les ministères et les citoyens, montrant qu'une prestation de services efficace a été encouragée grâce à la collaboration entre prestataires professionnels et utilisateurs de services, plutôt qu’une planification centralisée. Au cours des dernières décennies, les gouvernements ont redécouvert le citoyen comme un acteur important dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des politiques et des services publics.

Lire Catalogue de coproduction pour le Pays de Galles, pages 14-16

La coproduction est une approche de la prise de décision et de la conception des services plutôt qu'une méthode spécifique. Elle rejette la conception traditionnelle selon laquelle les utilisateurs des services dépendent des services publics et redéfinit plutôt la Relation service/utilisateur comme l'un des codépendance et collaboration. En pratique, cela signifie que les personnes concernées par un service sont non seulement consultées, mais qu’elles participent également à la conception, à la conception, à la direction et à la gestion des services.

C’est pourquoi la coproduction va bien au-delà de l’idée de « participation citoyenne » ou de « participation des usagers des services » pour promouvoir le principe de partenariat égalitaire. Elle propose transformer la dynamique entre le public et les travailleurs du service public, mettant fin au « eux » et au « nous ». La coproduction transforme les utilisateurs de services de bénéficiaires passifs à acteurs actifs des services publics car cela signifie impliquer toutes les parties prenantes, y compris les personnes qui utilisent un service, dans le processus de détermination des services fournis et de leur fonctionnement[ii].

La coproduction signifie fournir des services publics de manière égal et réciproque Les relations entre les professionnels, les usagers des services, leurs familles et leurs voisins. Lorsque les activités sont coproduites de cette manière, les services et les quartiers deviennent des agents de changement beaucoup plus efficaces [iii]. Pour atteindre ce stade, il faut une réaffectation du pouvoir et du contrôle par le biais d'une planification, d'une prestation, d'une gestion, d'une autonomisation et d'une gouvernance dirigées par les utilisateurs, et la collaboration doit être ancrée. Cela nécessite souvent un changement organisationnel.